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Besoin urgent d'une théorie harmonisée de l'Ecologie planétaire

L’Ecologie scientifique n’est pas en mesure aujourd’hui de proposer mieux que les modèles empiriques et métaphoriques des Odum des années 50-70 (excusez la caricature) pour parler d’écologie à ceux qui tentent une intégration dans l’économie et dans la politique.  Sommairement, les défauts de ces modèles sont : • De détailler les chaines alimentaires naturelles et de placer l'Homme (supposé nu et sans outils), comme une espèce parmi les autres, en fin de chaine. Pourtant, l'humain exporte la biomasse (et les ressources minérales) vers un système artificiel, truquant les bilans énergétiques qui ont prévalus dans les processus d'évolution. • Les modèles d'écosystèmes des Odum proposent des flux d'énergie et des calculs de productivité de biomasse qui intègrent mal les énergies auxiliaires de covariance (voir Margalef) qui facilitent ou compliquent la vie des organismes qui font l'écosystème (je ne peux détailler ici). En conséquence, les premier et deuxi

A l'heure de Rio + 20, où en est le développement durable ?

A l'heure du Rio + 20, les institutions internationales à l'initiative de la Conférence, les Etats et les groupes de pression industriels, altermondialistes ou environnementalistes vont tenter de donner une nouvelle impulsion au Développement Durable. Le bilan de vingt ans de diffusion et d'expérimentations pratiques est difficile à établir, mais les grands chiffres de l'économie mondiale tendent à dire que le développement durable n'a pas réussi à faire changer significativement les logiques de production et de financiarisation dominantes. Les intentions du Développement Durable en 1992 semblaient utopiques et pourtant le monde entier en parle et tente , aujourd'hui de les pratiquer. Partant de rien dans les années 90, les promoteurs et militants du DD ont réussi, vingt ans après, à créer une conscience, un background technique et un foisonnement théorique qui ont ouvert la pensée écologique, économique et philosophique. Autant de conditions à un changement

Nouvelles politiques de codéveloppement entre pays à très haut PIB (riches et émergents) et pays "en développement" (pauvres).

Avec la crise financière dans les pays riches, les spéculations sur les matières premières et les sols, le renchérissement des énergies fossiles et la pression géopolitique chinoise d'un nouveau style, le monde a radicalement changé depuis cinq ans. Des opportunités s’ouvrent pour les pays africains subsahariens de jouer une carte économique nouvelle, qui passera par une meilleure gestion des rentes, une domestication d’une part des activités exportées, un renforcement des sécurités alimentaire et énergétique, une protection des marchés intérieurs de chocs induits par la volatilité des prix internationaux. Les pays africains peuvent envisager de financer et de penser leur développement avec plus d’autonomie pour ne pas tomber dans les mêmes travers qui piègent aujourd’hui les pays les plus développés. Mais le manque relatif de moyens va demander de suivre des modèles économiques et sociaux en rupture de ceux des pays riches en crises et des pays émergents qui les approvisi

Idées : La "Green Economy" peut-elle être une transition vers une économie soutenable et responsable, de la prospérité pour tous.

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La perspective d'une "green economy" (économie et croissance vertes) mobilise de plus en plus de gouvernements qui pourtant ne prenaient pas le développement durable pleinement au sérieux. La "croissance verte" est définie comme la part des activités de production de biens et services dans la croissance classique (de la production ou PIB), qui ménagent, voire améliorent les conditions environnementales (voir par exemple "activités, emplois et métiers liés à la croissance verte : périmètres et résultats" Etudes et Documents, CGDD, n°43, juin 2011).  Les analyses actuelles sont pragmatiques et classent les activités vertes (et les métiers et emplois) selon qu'elles ont un effet "positif" (protecteur, réparateur, compensateur, modérateur...) direct, indirect ou induit sur l'environnement. Ces définitions permettent de placer un champ très large d'activités dont les "effets positifs" sont généralement discutab