Nouvelles politiques de codéveloppement entre pays à très haut PIB (riches et émergents) et pays "en développement" (pauvres).


Avec la crise financière dans les pays riches, les spéculations sur les matières premières et les sols, le renchérissement des énergies fossiles et la pression géopolitique chinoise d'un nouveau style, le monde a radicalement changé depuis cinq ans.
Des opportunités s’ouvrent pour les pays africains subsahariens de jouer une carte économique nouvelle, qui passera par une meilleure gestion des rentes, une domestication d’une part des activités exportées, un renforcement des sécurités alimentaire et énergétique, une protection des marchés intérieurs de chocs induits par la volatilité des prix internationaux. Les pays africains peuvent envisager de financer et de penser leur développement avec plus d’autonomie pour ne pas tomber dans les mêmes travers qui piègent aujourd’hui les pays les plus développés. Mais le manque relatif de moyens va demander de suivre des modèles économiques et sociaux en rupture de ceux des pays riches en crises et des pays émergents qui les approvisionnent massivement.
Le Développement Durable fournit les concepts à partir desquels les africains pourront organiser la prospérité dans leurs régions riches de leurs modes de vie peu exigeants et de ressources naturelles convoitées. Il faudra traduire les concepts de Développement Durable de première génération en logiques concrètes et réalistes pour un développement africain, sobre, soutenable, efficace et responsable. Les enjeux sont de saisir une part de l’enrichissement considérable du monde depuis 20 ans, de continuer à réduire l’extrême pauvreté, de faire face à la concentration urbaine et aux risques sanitaires et environnementaux. Cela tient à la fois à un renforcement des capacités des Etats dans leur action publique et des entreprises qui génèrent l’activité économique. En Afrique, la jeunesse des structures administratives est une opportunité pour créer des jeux nouveaux, gagnant-gagnants, entre le secteur public et le secteur privé, plus humains que le jeu défaillant des marchés des pays du Nord.
De nouvelles relations sont possibles avec les pays économiquement développés du Nord et de l’Asie, dans le nouvel ordre mondial qui se met en place. Une diaspora africaine est restée liée à ses pays d’origine et ne demande qu’à se mobiliser, dès lors que le jeu mondiale et les influences ont changé. L’Afrique donnée pour irrécupérable dans les années 80-90, se développe en mettant en cause les modèles qui les ont condamné jadis. L’Afrique est une région du monde très convoitée où désormais on investit. Les africains doivent se donner les moyens d’en tirer parti. Pour ce faire, l’Afrique peut compter sur sa diaspora, sur ses institutions continentales et sur sa vitalité. 

C’est dans ce contexte que l’IFORDD a été créé.
En complétant l’éducation initiale de futurs fonctionnaires nationaux et internationaux, de chefs d’entreprises, d’experts, l’IFORDD se donne la mission de contribuer à l’effort des pays de la zone UEMOA francophone subsaharienne de disposer de collaborateurs capables de décrypter les jeux internationaux, de définir des projets nationaux et locaux adaptés aux réalités et de devenir des architectes de la prospérité africaine.
L’IFORDD est une initiative d’africains émigrés au Nord qui ont fait leurs preuves sur le plan académique et pédagogique en France et au Canada. Ils savent ce que représente la valeur des ressources humaines comme levier de développement personnel et social. Ils savent que les savoirs élaborés dans un pays et leur transmission par des enseignements d’excellence donnent la liberté.
L’IFORDD est un organisme privé de recherche et de formation qui contribue à apporter en Afrique des enseignements de niveau Master, aux standards les plus avancés, dans des domaines clés de la gouvernance publique, de la planification territoriale et du développement des entreprises.
Les dimensions du Développement Durable imprègneront les disciplines enseignées que sont la comptabilité publique, la politique fiscale, le Droit appliqué, la gestion des collectivités locales, des marchés publics et de l’entreprise. Cette approche permet de prendre en compte les réalités africaines de devoir faire plus avec peu, de compter sur l’efficacité écologique et sur des modes de gestion adaptatifs, pragmatiques et rapides.
L’IFORDD est une structure détenue par ses fondateurs, garants du collège académique, ouverte aux investisseurs sur cooptation. L’institut recrute et forme ses collaborateurs et enseignants pour qu’ils intègrent le contexte africain dans leurs enseignements par des études de cas et des analyses sectorielles réalisées pour le compte d’institutions et d’entreprises.

En tant que Directeur et cofondateur africain de l’IFORDD, je suis particulièrement heureux et fier de contribuer à un cercle vertueux sur le terrain de la connaissance, pour que le développement des pays du Sud et du Nord puissent trouver un équilibre prospère sous de nouvelles formes de partenariat.

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